Jean-Claude TERRASSE
(1962-1982)

Jean-Claude était très doué pour le dessin. Enfant, il avait appris toutes les bases de la technique, reproduisant autant de sujets qu'il le pouvait, dont des personnages de bandes dessinées et de dessins animés.

Nous nous sommes trouvés dans la même classe au Lycée Henri IV à Paris en 1975, jeunes adolescents. Jean-Claude développait déjà un style plus adulte, très influencé par le dessinateur français de B.D. Marcel Gotlib (cf. ses Rubrique-à-brac jubilatoires).

Cela a été sa période caricatures et bandes dessinées. Il aimait dessiner des personnages drôles avec plein de petits détails, caricaturer professeurs, politiciens français ou d'autres personnes célèbres.

Jean-Claude Terrasse
Jean-Claude Terrasse       Jean-Claude Terrasse

Nous devînmes de vrais amis. Nous faisions du sport - surtout du football - souvent avec notre ami Dinh Le Van.

Nous aimions aussi beaucoup la musique et c'est l'époque où nous avons découvert la musique pop lors de nos premières soirées. Ces années étaient la charnière entre le rock décadent et l'ère punk et new-wave. A la fin des années 70, nous étions liés à des groupes parisiens comme l'excellent Micropiles.

Jean-Claude avait gagné en liberté et il reproduisait des pochettes de disques, créait des affiches pour des concerts ou dessinait pour des revues estudiantines. C'est sa période pop music.

Au tout début des années 80, son style gagna encore en créativité et en liberté. Quelle joie spéciale de le regarder créer un dessin à partir d'une feuille blanche, et d'essayer de deviner ce qu'il allait représenter !

Nous continuions à écouter de la musique, à faire de longues promenenades voire même du vélo ensemble.

Jean-Claude avait atteint alors une vraie maturité, dessinant des sujets divers dans différents styles.

Après avoir échoué à l'entrée de la meilleure école d'art de Paris, Jean-Claude connût de gros problèmes de santé, et son style changea radicalement.

Dans cette dernière période, ses dessins devinrent tourmentés, certains étant très sombres, d'autres pleins d'un humour particulièrement noir. Il passa aussi beaucoup de temps à dessiner des yeux ou des mains.

Lors de notre ultime rendez-vous début août 1982, nous vîmes le film "Pink Floyd, The Wall" qui nous impressionna beaucoup.

Jean-Claude Terrasse